Critique du manga The Poetry of Ran Volumes 1-2 – Critique

La créativité débridée de Yusuke Ōsawa

Dans l’univers fantastique de «La poésie de Ran», l’art est la véritable étoile du spectacle. Les illustrations de Yūsuke Ōsawa sont tellement détaillées qu’elles nous transportent dans un monde de fantasy éthéré, où les personnages sont vivants et les décors sont majestueux. Mais malgré la beauté de l’art, la trame narrative est fragile et se ressent complètement incomplète.

Le manga commence par l’arrivée de Ran, un guerrier d’exception, dans un petit village où il est chargé de combattre un monstre géant nommé «karma». Mais rapidement, nous nous apercevons que le village ne l’accueille pas avec les bras ouverts, car Ran est considéré comme un «enfant de l’impureté», un type de guerrier qui combat les karmas en attaquant leurs malédictions. Mais cette différence ne rend pas Ran contagieux, comme l’auraient pu craindre les villageois, car il est en réalité innocent.

Torue, une barde locale, décide de suivre Ran, motivée par l’espoir de créer une grande chanson qui inspirera les gens. Cependant, le manga est si court que nous ne pouvons pas vraiment explorer les personnages ou l’univers de manière approfondie. Le peu d’histoire que nous obtenons est souvent maladroite et ne contribue pas à créer une histoire solide.

Mais que dire de l’art? Il est sans doute le point fort de ce manga. Les décors, les paysages urbains et les karmas sont tous dessinés avec une précision et un détail incroyables. Les personnages sont également bien représentés, avec des designs solides et des expressions faciales variées. Les combats sont spectaculaires et les karmas, bien conçus, sont terrifiants.

Cependant, malgré la beauté de l’art, le manga ne nous laisse pas indifférent. Il nous laisse avec l’impression d’avoir lu un fragment d’une histoire plus grande, mais qui a été coupé à mi-chemin. Il n’y a pas de profondeur, pas de complexité, pas d’émotion. C’est un morceau de fantasy parfaitement moyen, sans impact ni originalité.